Attente, L'
Et c'est au long de ces pays de sépulture,
En ces marais, qui sont bourbeux depuis mille ans,
Que j'amarre, ce soir, mon désir d'aventure,
Comme un brusque voilier fragile et violent.
J'ai délaissé, là-bas, les quais lointains,
D'où s'exaltait et naviguait, dans les matins,
Inassouvie,
Avec le vieux butin du monde, en ses flancs clairs,
Avec ses pavillons ameutant l'air,
L'Éternelle, qui est la vie.
Ici, le silence pèse de tout son poids
Sur un enclos bordé de dunes;
Les mains obliques de la lune
En ces marais, qui sont bourbeux depuis mille ans,
Que j'amarre, ce soir, mon désir d'aventure,
Comme un brusque voilier fragile et violent.
J'ai délaissé, là-bas, les quais lointains,
D'où s'exaltait et naviguait, dans les matins,
Inassouvie,
Avec le vieux butin du monde, en ses flancs clairs,
Avec ses pavillons ameutant l'air,
L'Éternelle, qui est la vie.
Ici, le silence pèse de tout son poids
Sur un enclos bordé de dunes;
Les mains obliques de la lune
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