Sonnet

Sacrez murs du Soleil où j'adoray Philis,
Doux sejour où mon ame estoit jadis charmee,
Qui n'est plus aujourd'huy soubs nos toits desmolis
Que le sanglant butin d'une orgueilleuse armee;

Ornemens de l'autel qui n'estes que fumee,
Grand Temple ruiné, mysteres abolis,
Effroyables objects d'une ville allumee,
Palais, hommes, chevaux, ensemble ensevelis;

Fossez larges et creux tous combles de murailles,
Spectacles de frayeur, de cris, de funerailles,
Fleuve par où le sang ne cesse de courir,
Charniers où les Corbeaux et loups vont tous repaistre,
Clerac pour une fois que vous m'avez fait naistre,
Helas! combien de fois me faictes vous mourir.
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