Sourire dans la mort

L E charme maladif des musiques moroses
Ici ne convient point à l'auguste trépas;
Venez! Il faut couvrir de rythmes et de roses
La maison du poète, où le deuil n'entre pas.

Rien que l'éclat des chants: pas de vain verbiage,
Ni le sanglot banal d'importunes douleurs;
Comme pour un splendide et joyeux mariage,
Il lui faut avant tout des fleurs, des fleurs, des fleurs!

Il épouse la gloire au sourire de femme
Et l'ombre est nuptiale autour de son cercueil,
Les cierges enfiévrés sont des souffles de flamme
Qui veillent ardemment et longuement au seuil.

Dans le sublime oubli de sa vie ancienne,
Son front large sourit avec sérénité…
Il dort visiblement sa nuit olympienne,
Et son baiser d'amour étreint l'éternité.
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