Skip to main content
Chanson V

Mefiez-vous des Blancs, habitants du rivage. Du temps de nos peres des Blancs descendirent dans cette ile; on leur dit: Voila des terres; que vos femmes les cultivent. Soyez justes, soyez bons, et devenez nos freres.
Les Blancs promirent, et cependant ils faisaient des retranchements. Un fort mena├ºant s'eleva; le tonnerre fut renferme dans des bouches d'airain; leurs prêtres voulurent nous donner un dieu que nous ne connaissons pas; ils parlerent enfin d'obeissance et d'esclavage: plutot la mort! Le carnage fut long et terrible; mais, malgre la foudre qu'ils vomissaient, et qui ecrasait des armees entieres, il furent tous extermines. Mefiez-vous des Blancs.
Nous avons vu de nouveaux tyrans plus forts et plus nombreux planter leur pavillon sur le rivage. Le ciel a combattu pour nous; il a fait tomber sur eux les pluies, les tempêtes et les vents empoisonnes. Ils ne sont plus, et nous vivons, et nous vivons libres. Mefiez-vous des Blancs, habitants du rivage.
Rate this poem
No votes yet